A mi-chemin entre la Femme et la Déesse,
Entre les Mondes évolue la Druidesse.
Gardienne des mystères sacrés,
Dans ses veines coule la magie oubliée
De temps révolus mais qui jamais n’ont disparus.
Elle se meurt chaque nuit pour renaître au matin
Et partager les leçons apprises auprès des siens.
Elle leur raconte les anecdotes que lui souffle le Vent
Qui, comme par enchantement,
Lui dessine les présages qu’elle sait lire dans les nuages
Et conte les paroles des grands sages.
Sans aucune prétention, elle sait qu’elle a raison,
Car elle n’avance de vérités que celles que les Dieux lui ont dictées.
Sa parole est d’or, humble est son jugement envers son prochain
Car elle sait qu’Il et Elle ne font qu’Un,
Et que la Croyance est trop souvent méprise pour La Connaissance.
Elle ne cherche la perfection qu’elle sait d’illusion ;
C’est dans les Brumes d’Avalon que le Vent lui a dévoilé ses leçons.
Elle leur raconte les légendes que lui révèle l’Eau,
Celles de chaudrons sacrés, de Graal et de puits cachés.
Celles d’Amour et d’âmes sœurs,
Celles de rires et de pleurs.
Elle navigue ses émotions avec dignité, grâce et distinction
Montrant le chemin pour ne pas succomber à nos démons.
C’est face à la Mer qu’elle trouve ses repères,
Et dans l’Océan qu’elle a compris le Temps,
Que l’Instant contient l’Infini et inversement.
C’est en remontant la Source, dans la course du Saumon,
Que l’Eau et la Dame lui ont donné ses leçons.
Elle leur raconte les inspirations que lui a insufflé le Feu,
Des visions de Dragons et de chevaliers preux,
De l’épée enflammée par la Déesse de la créativité,
De la transe entraînée par la Lyre exultée.
Elle sait maîtriser la flamme malgré ses élans d’âme
Et utiliser à bon escient ses désirs inconscients.
C’est par la Lumière que lui ont été révélés les Mystères
De l’Espace et de la Matière, que l’Eau lui rappelle éphémères.
Malgré sa sensualité, Elle sait créer en toute pureté.
C’est Taliesin dans sa Poésie et ses chansons
Qui par le Feu lui a chanté ses leçons.
Elle leur raconte les merveilles qu’a matérialisé la Terre,
Ses collines, ses ruisseaux, ses forêts et ses pierres,
Le Chêne enraciné, de Dryades entouré,
La Grotte silencieuse, peuplée d’Oréades curieuses
La Rivière déchaînée, ses Nymphes endiablées,
La Montagne et ses sommets ardus, par les Napées protégés et défendus.
C’est dans le sous-bois que se cache Nemetona, et près des sources que l’on retrouve Damona.
C’est dans chaque souffle, son, goût et vision,
Dans chaque caresse de ce qui l’entoure qu’Elle fréquente la Déesse.
C’est Brighid au gré des cycles et saisons
Qui par la Terre lui a prodigué ses leçons.
Elle leur raconte les murmures des Voix de l’Autre Monde ;
C’est dans ces voyages qu’elle comprend le Tonnerre qui gronde.
Entre l’Aube et le Crépuscule, ses visions se bousculent.
Au seuil des bois, elle repère les créatures de l’Au-delà.
Le Corbeau la reconnaît en messagère des Dieux
Elle honore humblement ce trésor d’un port pieux.
Elle remercie ses lignées par des rituels sacrés.
Les Démons fuient sa présence qui dérange
Tant elle sait s’entourer d’Anges.
C’est grâce à Merlin et ses divinations
Que par la Magie Elle a reçu ses leçons.
Elle leur raconte les récits du Soleil et de la Lune
Ecrits il y a bien longtemps en Ogham et dans les Runes.
L’Alchimie sanctifiée des pôles opposés
N’a plus de secrets pour cette âme éclairée.
Auguste dans ses relations, Elle reste souveraine de sa Passion.
L’union divine des forces masculines et féminines
N’a pour volonté éthérée que de transmettre la vigueur de son Cœur.
Une créature de la Nature, à l’âme et aux desseins si purs
Qu’elle ferait rougir le visage le plus dur.
C’est dans les Astres, loin à l’horizon
Que la Druidesse a retenu ses leçons.
Elle s’incline devant le Cerf Blanc, qui sa révérence la lui rend,
Car il sait qu’en Elle s’incarne la Déesse.
Oh, les mots sont bien faibles pour décrire la Druidesse !
Poème écris par Sarah en mars 2022
en réponse à la question "qu'est-ce qu'une druidesse pour toi? "
コメント